Ce projet s’inscrit dans les développements LORAWAN . En collaboration avec l’équipe hacker de la MLC de cesson(77) , du CETA77 avec le financement de la Région Ile de France l’objectif principal est la mise en œuvre opérationnelle d’un environnement LORA pour une population non informaticienne constituée d’apiculteurs. Ces derniers grands ou petits, professionnels ou particuliers rencontrent de graves problèmes dans le suivi de leur cheptel « abeilles » .
Afin d’endiguer les pertes, ils mettent en œuvre différents protocoles notamment le suivi de la température et les variations de poids des ruches.
Doter les ruches de capteurs (Node),
Implanter un réseau « ouvert », « très peu onéreux » pour la collecte et la transmission des informations,
Permettre à chaque apiculteur de pouvoir traiter leurs données personnelles tout en respectant une charte communautaire.
Afin d’alléger les coûts sans avoir une gestion administrative lourde le choix du réseau est de mettre en œuvre une alternative au réseau « propriétaire et lucratif » SIGFOX déjà maquetté par certains par le couple « LORAWAN TTN ». De ces faits l’investissement principal de l’adhérent réside dans l’acquisition des NODEs (Capteur et électronique associée). En ce qui concerne la typologie du réseau et pour la majorité des adhérents, il sera cablé sous la « variante communautaire ». « Communautaire » sera aussi le choix du serveur de données et hébergé dans un premier temps à la MLC.
Réseau LORAWAN TTN (The Things Network)
Programmation du module Heltec CubeCell Dev-Board Plus (HTCC-AB02)
Recueil et visualisation des données via Node-Red et Grafana
Cet autre projet s’inscrit dans le développement de systèmes connectés au réseau commercial Sigfox en vue de peser des ruches, de prendre la température de leur environnement et pourquoi pas celle au cœur du couvain pour en observer l’évolution en périodes extrêmes: hiver, canicule, afin de démontrer les capacités d’adaptation des abeilles.
Le système repose :
sur des balances électroniques dont on ôte les composants pour ne garder que la structure et les 4 capteurs de pression.
sur des convertisseurs analogiques-digitaux XH711 pour numériser les données des jauges de contrainte (capteurs de poids).
sur des capteurs de température et d’hygrométrie DHT22 pour mesurer l’environnement climatique du rucher.
sur des sondes de température DS18B20 pour mesurer l’intérieur de la ruche.
un module radio pour communiquer avec les réseau Sigfox.
une platine de développement pro-mini programmable en C++
Réseau SIGFOX
Ce réseau nécessite un abonnement d’environ 12€ / an et par objet. Il permet l’envoi de 140 messages par jour d’un longueur de 24 octets.
Les données, une trame d’octets alignant poids, tension batterie, météo etc, sont recueillies par les milliers d’antennes Sigfox et recueillies par l’abonné dans un backend du serveur Sigfox. L’abonné crée sur ce backend un script appelé callback qui pointe l’adresse vers laquelle Sigfox doit envoyer ses données, en occurrence un petit serveur chez l’abonné afin qu’il traite ces informations.
Les informations sont remises en forme sur le serveur de l’abonné par une application Node-Red. Elle fait le tri en extrayant les informations de la trame d’octets pour les interpréter et les envoyer sous forme décimale dans une base de données Influxdb.
Il reste à visualiser les mesures dans une application Grafana sous forme de graphiques et de jauges afin d’en garder l’historique et visualiser l’évolution chronologique des mesures.
Programmation des modules Mini ATMEGA328 Pro 328, 3.3V/8MHz
Ce module peut se programmer en C++. Il a été choisi pour réduire au maximum la consommation d’énergie à quelques micro ampères. Il n’a que les accès TX RX du processeur. Il faut donc utiliser un FTDI (adaptateur TX RX / USB) pour le programmer.
Afin de réduire la consommation, il faut dessouder le régulateur de tension pour entre directement le 4V d’une batterie LIPO ou une alcaline par exemple car l’alimentation du processeur n’est pas critique.
Il faut aussi dessouder la LED qui visualise la mise sous tension du processeur et qui se trouve juste après le régulateur.
Recueil et visualisation des données via Node-Red et Grafana
En fait, le système à 4 balances est trop encombrant. L’idéal est un système à 1 ou 2 balances pour éviter la gestion de tous les câbles.
L’éditeur pour créer le code C++ est Visual Studio Code. Il utilise l’extension Platformio pour compiler les lignes de C++.
Le fichier Github est un peut touffu car c’est une base de travail qui évolue. Le dossier important est est « scr » dans lequel il y a le code principal. Les bibliothèques sont répertoriées dans le fichier « platformio.ini ». Le reste est constitué de dossiers de documentations ou d’essais de programmation. Quand le tout sera abouti, il aura peut être un peu de ménage qui sera fait.
Extrait du code principal pour comprendre le fonctionnement du système et faire sa programmation.
fonctionne correctement
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code rédigé pour
4 balances et une sonde temp hum DHT22
mesure et hibernation tous les 1/4H
envoi sur réseau sigfox
pour les balances, cablage des connecteurs
utiliser les canaux B des HX711 si l’on veut économiser les convertisseurs
cordon crème et plat
noire A,B+
rouge E-
jaune E+
vert A,B-
cordon blanc et plat avec 4 fils couleurs pales
rose E+
bleu E-
blanc AB-
jaunes AB+
correspondance avec les cables noirs étanches
vert A,B+
noir E-
rouge E+
bleu A,B-
cablage des balances vues en dessous (donc platine porte jauges retournée)
vue eu U inversé
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| E- A,B+ |
| |
| |
| A,B- E+ |
fils noirs des jauges relient les jauges E- avec AB- et AB+ avec E+
fils blancs des jauges telient E- avec AB+ et AB- avec E+
consignes pour programmation du minipro arduino qui n’a pas de schip USB via TX RX pour baisser la consommation
utiliser un FTDI externe qui adaptera le TX RX à l’USB
utiliser la position 3V3
déconnecter le TX RX de sigfox pour ne pas perturber le TX RX du promini
mettre la valeur **** boolean AUTODETECT_HX711_N34 = 0**** ; à UN pour observer sur le terminal les valeurs données par les capteurs
mettre la valeur ****const unsigned int MAX_COUNTER_POWER_DOWN_WAKE_UP = 116 ;**** à 2 ou 3 pour ne pas attendre un cycle de 15mn entre chaque mesure
ne rien mettre sur les balances avant chaque RESET et voir l’évolution des valeurs selon les poids posés
si tout semble bon, remettre les valeurs à ZERO pour ne pas débugger et à 116 pour avoir un cycle de 15mn entre chque envoi de trame sigfox
mise en mémoire de la tare (offset) tant qu’il n’y a pas de reset
pas de DHT22 sur les derniers prototypes
sinon alime+ de la DHT sur D12 et DATA sur A3
pas de panneau solaire mais utilisation d’une pile plate 4V5 alcaline d’environ 3000 mA
l’alimentation se fait via le connecteur latéral du PRO MINI VCC et GND
modifications sur PRO MINI:
régulateur enlevé
résistance enlevée de la led de visualisation de l’alimentation
mesure de la tension batterie appliquée sur VCC
on met une résistance CMS de 47K entre A0 et A1 coté supérieur du processeur
on met une résistance CMS de 10K entre A0 et le plan de masse en parallele à un condensateur de 1,1 nano soudés l’un sur l’autre
cablage du module radio sigfox*****************
le reset est à coté du + et connecté sur GPIO 2
le + est sur VCC car on ne peut pas alimenter le module avec un GPIO qui serait trop faible
cablage du HX711 pour 2 balances sur un seul HX711************
GPIO 3 chaque HX711 a une alimentation commune sur un même GPIO mis à zéro pour couper l’alimentation
GPIO 4 connexion au DATA
GPIO 8 connexion à l’horloge SCK
balance N1_Channel A : connecter sur E+ E- A+ A-
balance N1_Channel B : connecter sur E+ E- B+ B-
Operating voltage:
●2.7V to 5.5V for ATmega328P donc pile plate alcaline de 4V5 possible sans régulateur
Low power consumption
● Active mode: 1.5mA at 3V – 4MHz
● Power-down mode: 1μA at 3V
● Write/erase cycles: 10,000 flash/100,000 EEPROM
Le circuit imprimé:
Un circuit imprimé polyvalent a été développé pour recevoir, soit un module promini arduino fonctionnant avec un module radio sigfox, soit un module HTCC-AB02 Heltec disposant de sa propre radio sur 868Mhz et le protocole Lora. Ce dernier peut donc fonctionner s’il peut être reçu par une passerelle Lora reliée à internet pour envoyer les données sur le serveur TTN (The Things Network).
Le PCB a été conçu avec Kicad et transmis en Chine pour fabrication.
ATTENTION, concernant le câblage du module HTCC-AB02, une erreur s’est glissée et expliquée sur github. Il faut isoler la pin5 du module en coupant la piste qui le relie aux autre composants. Il faut ensuite relier, avec un câble, le data de la sonde DHT22 à la pin6 du HTCC-AB02.
Plusieurs systèmes expérimentaux. Ici le circuit imprimé polyvalent avec un module Heltec Lora. Chaque module a sont identifiant codé dans le soft embarqué.
Documentation alimentation par piles
Un partenariat est en cours de réalisation avec un distributeur pour nous aider à avancer dans nos projets multiples de la FabLab, consommatrice de pile en tous genres.
Un livre numérique super détaillé et passionnant sur le fonctionnement des piles, leur histoire, leur utilisation diverses et mis à notre disposition par notre partenaire Cell-expert: « Piles et Batteries, tout savoir en 150 questions » :
Depuis presque un an maintenant le Hackerlab de la MLC s’est lancé dans l’exploitation d’un rucher connecté.
Le projet consiste à utiliser les compétences de nos électroniciens pour mieux suivre et prendre soin de nos abeilles.
L’équipe bosse sur plusieurs projets.
Le premier est la mise en place de modules connectés qui permettent d’effectuer des mesures régulières sur le rucher. L’enjeu est de rendre complètement autonomes les instruments de mesures tout en recueillant les données fournies à distances.
La nécessaire connectivité des outils (le fait de pouvoir recevoir sur son smartphone des infos à tout moment) est résolue par l’utilisation de réseau radios tel que « Sigfox »ou « Lora ». Nos chers électroniciens ont dû faire jouer leurs connaissances de radio amateur pour mettre au point ces systèmes. Nous avons d’ailleurs pour projet d’inciter les municipalités à toutes se doter d’antenne relai Lora, cela donnerait la possibilité, pour tout citoyen, de connecter gratuitement des objets de toute nature.
L’autonomie des modules n’a pas été une mince affaire. Il a fallu mettre au point de tous petits circuits très performants bien que fonctionnant en basse consommation. Le talent de nos membres a permis de rendre ces systèmes autonomes énergiquement pendant plus d’un an.
Au final le Hackerlab est fier d’avoir fourni des modules connectés complètements autonomes. Ces modules permettent de recueillir le poids des colonies, la température et le degré d’hydrométrie à l’intérieur et à l’extérieur de la ruche. Le prix de revient d’une unité ne dépassant pas 50 euros, sachant que dans le commerce ces dispositifs coûtent plusieurs centaines d’euros.
le deuxième projet est la mise en place de techniques de protection des ruches contre le frelon asiatique. De nombreux pièges existent, mais tous nécessitent un travail artisanal du bois ou du plastique pour être mis en place.
Nous sommes partis sur deux idées.
Primo, la conception de pièces modélisées en trois dimensions qui, à l’aide de nos imprimantes 3D, pourront êtreassemblées pour constituer des pièges légers, pratiques et efficaces. Le piège à bec (pour les connaisseurs) sera notre premier imprimé en 3D.
Secundo, la mise en place de » harpes électrifiées » autonomes en énergie qui, sans déranger les abeilles, empêchent les frelons de s’approcher de l’entrée de la ruche.
L’arrivée des frelons au mois d’août sera un test grandeur nature pour notre équipe.
Le troisième projet concerne l’adhésion à un programme européen de lutte contre le varroa.
Le varroa est un parasite qui, depuis sont arrivée d’Asie dans les années 80, a décimé la population des abeilles partout en Europe. De nombreux médicaments ont été mis en place pour aider les apiculteurs mais de nombreuses résistances sont apparues. Le collectif <ARISTABEE> est un collectif européen d’entraide apicole qui a mis au point un programme de sélection génétique des abeilles naturellement résistantes au varroa. L’idée est de repérer des abeilles naturellement résistantes au varroa, d’assurer reproduction par insémination instrumentale pour contrôler leur descendance.
En effet, le mode de reproduction naturel des abeilles est incontrôlable car l’accouplement se fait à 50 mètre d’altitude avec la présence de congrégation de mâle forte de plus d’un millier d’individus. L’insémination représente aujourd’hui le seul moyen d’assurer la transmission d’un potentiel génétique.
Pour s’associer au projet <ARISTABEE> le Hackerlab s’est rapproché du <CETA 91> et de son président Pascal Boyard (membre du conseil européen des pedigree d’abeille). Notre section a fourni une vingtaine de colonie d’abeille, celles-ci-ci ont été dotés d’une reine inséminée et seront infestés de varroa début Août 2021. Les colonies qui survivront à l’infestation serviront pour de futures inséminations l’année prochaine et ainsi de suite jusqu’à l’apparition de colonies 100 % résistantes au varroa. La qualité des essaims achetés a été garantie par notre fournisseur, <un collectif d’apiculteurs>.
Une partie des membres du Hackerlab ont dû se former aux différentes techniques apicoles telles que le greffage et l’insémination. Ce projet très technique permet de faire monter en compétence nos membres pour pouvoir, dans l’avenir, faire nous même les greffages et inséminations au sein de la MLC.
L’aventure de tous ces projets rendus possible par <les financements participatifs de la région> est un tremplin pour les membres du Hackerlab qui découvrent les joies de l’apiculture de pointe combinées à celle de l’électronique au sein même de la MLC.
Nous espérons voir de plus en plus de passionnés au sein de notre section pour s’associer à nos multiples projets.
Les électroniciens amateurs du Hacker Lab’ se sont lancés au printemps 2021, le défis de construire des balances pour peser les ruches de la MLC et observer l’évolution à distance de leur poids. Le poids indique quelle est la production de miel et l’importance en nombre de la colonie.
Notre groupe a réussi la construction de plusieurs systèmes qui ont fonctionné l’été 2021 et 2022. L’apiculteur peut donc, sur son smartphone contrôler le poids de ses ruches pour savoir s’il est temps de se déplacer sur le rucher et inspecter les hausses afin de commencer la récolte.
Ici, le système comporte une centrale connectée à 4 balances.
Il est intéressant de construire soit même des balances pour plusieurs raisons.
Les balances du commerce sont chères. Elles coûtent autour de 300€ par balance. Le prix de revient d’une balance amateur tourne autour de 60€ pour un système à une balance et 100€ pour un système à 4 balances. On peut donc se permettre d’expérimenter sans trop de frais sur des sites divers.
Ce type de projet demande une somme considérable de connaissances dans des domaines variés: programmation des microprocesseurs, utilisation des bases de données, mise en place de serveur, apprentissage des techniques apicoles pour cerner les besoins, impression 3D de pièces mécaniques, découpe laser d’accessoires pour les ruches comme les pièges à frelons.
Comment les données sont-elles transmises?
Le microprocesseur construit une trame de données venant des capteurs. Cette trame est envoyée tous les 1/4 d’heure à un module radio dans le boîtier. Le module envoie la trame de données sur une fréquence de 868Mhz qui est captée par les antennes du réseau international Sigfox pour lequel un abonnement annuel d’une douzaine d’euros par module radio est nécessaire. Nous avons donc optimisé la trame pour envoyer les données de quatre balances à la fois. Les balances sont des modèles en verre trempé type pèse personne à 12€ dont nous avons modifié l’électronique.
Module Sigfox
La couverture Sigfox et son infrastructure
Notre atelier nommé « HackerLab » pour symboliser la mise à profit des hautes technologies pour le bien commun.
Vue d’ensemble du rucher « connecté » sous surveillance vidéo
Comment les données sont-elles recueillies par l’apiculteur?
Les données sont mises à disposition sur les serveurs de Sigfox à qui nous demandons de les envoyer sur un serveur de la Maison des Loisirs. Les données numériques sont remises en forme automatiquement avec l’application NodeRed dont les fonctionnalités permettent d’alimenter une base de données liée à chaque balance.
Extrait d’une page de fonctions NodeRed
Un autre application graphique, « Grafana », puise les données dans la base et les présente sous la forme de graphiques et de statistiques qui retracent l’évolution des mesures de poids, de température, d’humidité et de tension batterie.
Conclusion:
L’apiculteur peut ensuite se connecter sur le serveur de la MLC et suivre l’évolution du poids de ses ruches avec son smartphone ou chez lui sur son ordinateur.
Ces 1ères expérimentations sur une dizaine de systèmes nous ont obligés à optimiser la programmation des microprocesseurs pour limiter au maximum la consommation d’énergie su système. On a sécurisé l’opération en équipant les boîtiers d’un panneau solaire. En théorie, la petite batterie rechargeable de 3,4 volts durera des années.
Un autre projet de traitement des données est en cours. Il s’articule autour d’un autre type de microprocesseur sur une platine développée par Heltec et connectée sur le réseau international Lora. On en parlera dans un autre article.
Les petites ruchettes marquées « Hackerlab » de la MLC ont été visitées ce 2 juin 2023 par les élèves CM2 de l’école Jules Ferry. Adrien, apiculteur référent, des colonies d’abeilles hébergées au rucher connecté du Hackerlab de la MLC a organisé avec Laétitia , Patrick, la maîtresse et les parents des ateliers d’initiation: visite des ruchettes et fabrication de pièges à frelons.
L’action s’est déroulée au jardin partagé de Nouveau Village. L’association avait équipé les élèves de petites tenues d’apiculteur multicolores.
Les reines ont été observées et le miel goûté. Aucune piqûre à déplorer…. Expérience à renouveler dans le rucher connecté de la MLC dès que possible en partenariat avec le jardin partagé de Nouveau Village !.
Les ruches, à terme, sont observées à l’aide de capteurs.
Le poids est essentiel pour déterminer l’évolution quantitative de la colonie et des miellées.
La température et l’hygrométrie externe et interne dans la ruche donnent une idée du travail des abeilles pour maintenir une chaleur correcte dans la ruche en fonction de la météorologie.
Le poids est mesuré à l’aide de balances pèse personne dont l’électronique a été modifiée. Ainsi, les 4 capteurs de contrainte sont reliés à un amplificateur HX711 qui lit les différences minimes des résistances internes des capteurs lorsqu’ils sont compressés.
Les données des capteurs sont recueillies par le microprocesseur de marque Espressive ESP32. Il est charger de mettre en forme les données et d’envoyer tous les 1/4 heure une trame de 14 octets via un module radio réglé sur la bande 868Mhz. Le réseau Sigfox accepte, sous réserve d’un abonnement, 140 trames par jour. Les données peuvent être ensuite recueillies sur le site de Sigfox et mises en forme par tout moyen permettant de les interpréter.
Ici par exemple avec Node Red via une page web générée par un Raspberry tournant en permanence sur le réseau de l’auteur de l’article.
Le varroa est un parasite qui, depuis son arrivée d’Asie dans les années 80, a décimé la population des abeilles partout en Europe. De nombreux médicaments ont été mis en place pour aider les apiculteurs mais de nombreuses résistances sont apparues.
Le collectif MELLIFERA est un collectif européen d’entraide apicole qui a mis au point un programme de sélection génétique des abeilles naturellement résistantes au varroa. L’idée est de repérer des abeilles naturellement résistantes au varroa, d’assurer la reproduction par insémination instrumentale pour contrôler leur descendance.
En effet, le mode de reproduction naturel des abeilles est incontrôlable car l’accouplement se fait à 50 mètre d’altitude avec la présence de congrégations de mâles forte de plus d’un millier d’individus. L’insémination représente aujourd’hui le seul moyen d’assurer la transmission d’un potentiel génétique.
Pour s’associer au projet MELLIFERA , le FabLab de la Citrouille, stimulé par Adrien Fauck, s’est rapproché de Pascal Boyard président de l’association « MELLIFERA »(membre du conseil européen des pedigree d’abeille) qui mène pour la partie française le projet de lutte contre le varroa.
Des essaims procurés par la MJC pour servir à la sélection des reinesAdrien insémine une reinePascal BOYARD, notre référent
.
Le projet de lutte contre le varroa édition 2022
Dans un premier temps, notre section FabLab de la Citrouille, via le rucher connecté expérimental et grace aux budgets participatifs de l’Ile-de-France, a fourni au début du printemps 2022 une vingtaine de colonies d’abeilles pour le projet. Celles-ci se présentent sous forme de mini ruches d’expérimentation de type Mini-plus.
Dans un second temps, à l’aide de greffage (sélection de reine à naître) et de ruches à mâles sélectionnés (production de mâles ayant un patrimoine génétique intéressant) nous avons, en collaboration avec pascal Boyard, inséminé une vingtaine de reines qui ont été reçues et intégrées au sein de ces ruches d’expérimentation.
Il faut préciser qu’au sein du projet plus de 100 reines ont pu être inséminées et intégrées dans des ruches d’expérimentation.
des ruchettes à la MJC LA CITROUILLEdes mini plus d’élevage
Dans un troisième temps, après avoir recueilli des varroas phorétiques sur nos ruches classiques (les ruches sont entièrement passées au sucre glace, les varroas se détachent des abeilles pour être recueillies par nos soins), nous avons infesté l’ensemble des ruches d’expérimentation. Chacune a reçu plus de 150 varroas.
Enfin dans un quatrième temps, trois semaines après l’infestation de varroa dans les ruchettes, nous avons procédé au comptage de varroas présents dans les larves du couvain des ruches d’expérimentation.
les abeilles sont libérées après tamisage du sucre glacevarroa dispersé sur du sopalinAbeille infestée de varroaComptage du varroa recueilli avec un logiciel automatiqueL’abeille saupoudrée retourne dans la rucheL’abeille saupoudrée retourne dans la rucheTamisage du sucre glace mélangé au varroaImmersion dans du sucre glace des abeilles susceptibles d’être infestéesComptage du varroa sur les larves
L’objectif étant de sélectionner les colonies qui se nettoient naturellement des varroas.
Les colonies qui survivront à l’infestation serviront pour de futures inséminations l’année prochaine et ainsi de suite jusqu’à l’apparition de colonies 100 % résistantes au varroa.
Au final, huit colonies se sont nettoyées entièrement de leur varroa ( on dit qu’elles sont 100 % résistantes au varroa), une vingtaine se sont nettoyées à 50 pourcents, les autres sont mortes ou très faibles et ne passeront pas l’hiver.
Une partie des membres du FabLab de la Citrouille se sont formés aux différentes techniques apicoles telles que le greffage et l’insémination. Ce projet très technique permet de faire monter en compétence nos membres pour pouvoir, dans l’avenir, faire nous-mêmes les greffages et inséminations au sein de la Citrouille77.
Pascal très fier de sa reine sélectionnée génétiquement et résistante au varroaAdrien très concentré lors d’une phase d’inséminationgeste d’hygiène avant d’ensemencerla pipette de sperme de bourdon injecte la semence sur les appareils reproducteurs de la reineLaboratoire MELLIFERAapparition de l’appareil reproducteur et dépose d’une dose de semence de 10 à 20 mâlesune reine prête pour l’insémination et endormie artificiellement
L’aventure de tous ces projets rendus possible par <les financements participatifs de la région> est un tremplin pour les membres du FabLab de la Citrouille qui découvrent les joies de l’apiculture de pointe combinées à celle de l’électronique au sein même de la Citrouille.
les stages d’électronique pour les adosle smartphone pour observer le poids, la température et l’humidité des ruchesHans expérimente un porte rucheun peu d’art au service des abeillesmicrocontrôleurs programmablesvisualiser la santé de son rucher depuis son domicile
Nous espérons voir de plus en plus de passionnés au sein de notre section pour s’associer à nos multiples projets.
• créer une dynamique écologique avec d’autres structures apicoles de la région. Nous collaborons déjà avec la Maison des Loisirs et de la Culture (MLC) de Cesson / Vert St Denis 77240, proche de 7km de notre association CETA77 implantée à Pringy 77310.
• la Maison des Loisirs et de la Culture, forte d’un millier d’adhérents, développe déjà des actions solidaires et environnementales. Elle dispose d’un potentiel énorme pour fédérer beaucoup de monde autour du projet de rucher connecté et expérimental.
• aider les instituts de recherche pour améliorer l’abeille buckfast afin de lutter contrôle parasite varroa. Notre référent apiculteur, Pascal BOYARD, qui pilote la formation de nos membres apiculteurs amateurs est inscrit dans les actions du Centre Études Techniques Apicoles d’Île de France et les action de l’ARISTEA, fondation européenne pour le développement de la recherche apicole.Expérimenter pour l’amélioration de l’espèce d’abeilles buckfast :
• les reines VSH (Varroa Sensitive Hygiène) en relation avec le CETA 91 (Centre d’Études Techniques Apicoles) sont une solution extraordinaire pour lutter contre le varroa qui élimine les colonies.
• la colonie est ensuite capable de ce défaire de ces parasites sans utilisation de produits nocifs extérieurs. Il faut donc élever des reines sélectionnées et les inséminées pour améliorer l’espèce. Ces opérations de hauts niveau seront entreprises au CETA77.
• Ces procédures de sélection demandent une consommation considérable d’essaims.Ils feront l’objet d’expérimentations : infection de l’essaim par le varroa, implantation de reines sélectionnées et inséminées avec le sperme de bourdons tout aussi sélectionnés, comptage des parasites éliminés par la colonie pour évaluer les reines etles mâles les plus aptes à se débarrasser du parasite d’eux mêmes.• Ces expérimentations d’une grande valeur pour l’avenir de l’abeille en France, est difficile pour les apiculteurs car le sacrifice de nombreux essaims n’est pas aisé pour des apiculteurs amateurs voire professionnels. Il faut donc fédérer beaucoup d’acteurs pour arriver à des résultats.
Ce mardi 25 août 2020, Adrien a équipé. les mini plus de la MLC de dispositifs anti-frelons. Cela a été efficace au jardin citoyens de Cesson, Nouveau Village. L’idée vient d’un apiculteur Norbert Mathieu. Elle a été ensuite déclinée selon les ruches à protéger. Voir cet article Le principe consiste à éviter aux frelons et aux gardiennes de se voir. Le stress n’est donc pas transmis au reste de la colonie. Les abeilles rentrent et sortent rapidement en déjouant le frelon. Ce dernier hésite à rentrer dans le tube.
Les tubes de 80 mm des grosses ruches Dadan, dix cadres, sortent d’une protection vitrée sur le dessus afin de pouvoir observer la planche d’envol et le comportement des abeilles.
Sur les mini plus, les ruchettes, les coudes de 80 mm sont emboîtés sur une embase visée à la ruchette. L’embase est un réducteur de canalisation muni d’un trou suffisamment grand pour les trous d’accès des ruchettes.
Il ne reste plus qu’à constater l’efficacité de ces dispositifs.